PEINTURE LYONNAISE Pierre Christin

Pierre Christin, peintre

Pierre CHRISTIN
né en 1936

“J’ai grandi dans un café-restaurant, que gérait ma grand-mère à Evian. C’est là que dès mon plus jeune âge, j’ai commencé à observer les consommateurs et par la suite à les dessiner.”

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“En quarante ans l’œuvre de Christin s’est imposée comme l’une des plus singulières de la peinture française d’aujourd’hui. En fait, on peut parler d’aventure, d’une véritable aventure spirituelle en peinture.

Les oeuvres de Christin témoignent avant tout d’une quête de l’humain. Il aime les êtres et l’affirme avec délicatesse et pudeur par une sorte d’intimisme silencieux, grave et tendre. C’est bien de tendresse mêlée d’ironie légère, qu’il s’agit lorsque Christin s’attache à la faune du métro, aux clients des cafés, aux vacanciers à la plage aussi bien qu’aux touristes en gondoles. Toute cette galerie de personnages compose une “petite comédie humaine” d’une étonnante finesse psychologique, où je vois des équivalences avec les Caractères de La Bruyère.

Figures, nus, personnages, paysages mais aussi intérieur et natures mortes, l’oeuvre de Christin est d’une grande diversité thématique, mais d’une assez exceptionnelle unité de ton. Intimiste, avec une sensualité délicate, elle est proche de Bonnard et de Vuillard mais sans rien leur devoir que l’exemple et l’admiration. Elle est dominée par certaine ferveur, que remarquait Cheiko et Tokushichi d’ordre contemplatif qui tient peut-être à la fraîcheur de la part d’enfance que Christin a su préserver en son coeur.”

Roger Bouillot

Pierre CHRISTIN est né le 26 décembre 1935 à Évian-les-Bains en Haute-Savoie. Il étudie le dessin à l’école cantonale d’art de Lausanne en 1957 puis l’année suivante à l’école régionale des Beaux-Arts de Rennes. En 1959, alors âgé de 24 ans il décide de partir vivre à Paris. Suivra sa première exposition personnelle en 1961 à Evian .
Après avoir participé au Salon d’automne (il en sera sociétaire en 1970) et au salon des Indépendants en 1963, dès 1965, chaque année, il expose dans diverses galeries parisiennes, ainsi que dans plusieurs salons.

Sa rencontre en 1961 avec Chieko et Tokushichi Hasegawa est pour lui un moment décisif. Présentées à Tokyo et à Osaka, ses oeuvres séduisent immédiatement les collectionneurs japonais qui, d’emblée, voient en Christin un des plus attachants représentants de la peinture française d’aujourd’hui. Dès lors les expositions ne cessent de se succéder dans les galeries Nichido, à Tokyo, Osaka ou Paris. En 1983 il est présent à la FIAC 83 organisée au Japon par Madame Hasegawa. En 1984, la ville d’Onomichi lui commande deux peintures pour l’exposition “les quatre saisons d’Onomichi”. En 1991, il est présent, en un “one man show” à la foire de Bâle et, en 1995, au musée Neckergemünd, en Allemagne. L’année suivante, la galerie Nichido l’expose à Fukuoka, Tokyo et Nagoya.

Un séjour à New-York en 1988 lui permet de concrétiser l’essentiel de ses recherches. La vision qu’il a de la ville suscite éblouissement, enthousiasme et exaltation. Naîtrons alors un ensemble de toiles grandioses, composées d’un kaléidoscope de lumières qui transforme les gratte-ciel en une envoûtante abstraction.

A l’occasion des 700 ans de la principauté en 1997, il se voit décerner le XXXIe Prix International d’Art Contemporain de Monte-Carlo.

“Pour Christin, l’art c’est l’émotion. Il fait de sa peinture un théâtre au quotidien. Les bistrots, les terrasses de café, dialoguent avec les portraits et les nus pour un réalisme intimiste. Avec une finesse psychologique très personnelle, il piège, non sans humour, les expressions et les attitudes de ses contemporains. Il nous en révèle le sens caché avec les tableaux de son Journal intime, auxquels une salle est consacrée. Contemplatif, ce flâneur parisien, se double d’un globe-trotteur. A Venise, où il renoue avec la tradition des vedutistes, à New-York, au Japon où il expose régulièrement depuis 1969, en Inde, le carnet de croquis est toujours à portée de main. Depuis plus de soixante ans, il peint dans la quête d’une lumière qui contribue à l’unité plastique et identitaire de sa peinture. L’exposition montre toutes les facettes d’une  aventure menée avec une pensée spirituelle qui lui a fait réaliser le Chemin de croix de Notre-Dame-de-l’Assomption d’Evian.”

Lydia Harambourg, critique d’art

Pierre CHRISTIN
Pierre CHRISTIN - LE QUAI 10
Pierre Christin LE QUAI 10
autoportrait pierre Christin
signature Pierre Christin, peintre
la leçon particulière Pierre Christin