PEINTURE LYONNAISEFavrene
Indépendance d’esprit, bonhomie et truculence. Il aime la vie, l’amour, les femmes et le bon vin.
La truculence de l’esprit français.
Parmi les peintres les plus originaux de Lyon, Favrene est sans nul doute celui dont l’oeuvre prend de l’importance. Il nous donne une vision du monde attachante, forte et personnalisée.
Né à Lyon en 1934 René Favre dit Favrène passe son enfance sur les pentes de la Croix-Rousse.
Un vrai gone ! Difficile de résumer Favrène, la première pensée serait, à coup sûr : “ s’il n’existait pas, il faudrait l’inventer… Sa vie, il la mène comme il l’entend et le revendique haut et fort.
Son atelier, perché sous les toits au 6e étage d’un immeuble cossu du 3e arrondissement est un bric-à-brac dans lequel sont rassemblées des merveilles qu’il vous commente avec force détails et bonne humeur. Vous vous perdez au milieu des toiles posées, accrochées ou cachées. A vous de fouiner au risque d’être assailli par l’avalanche de couleurs et de rondeurs qui nous révèlent un monde de plaisir, de gourmandises, de soleil et de liberté.
En sa compagnie vous partirez en voyage dans les rues de Lyon, le long des berges de la Saône ou du Rhône ainsi que dans son quartier où tout le monde le connaît et le salue. Partagez un repas dans un bouchon et refaites le monde avec lui ; les sujets ne manquent pas, vous comprendrez sa vision de la vie, de Dieu, de la mort et vous dégusterez entre autres spécialités ce personnage fameux. En comprenant sa personnalité, vous aimerez son travail qui nous enchante et nous entraine dans un tourbillon de bonheur et de bonne humeur.
A côtoyer et consommer sans modération.
Dans ses tableaux, les bleus sont souvent dominants, à l’image du bleu de ses yeux espiègles et s’associent aux rouges vifs qui nous font apprécier son côté anarchiste. Favrène, coiffé de son éternel chapeau, ne se cache pas. Il se donne comme il est sans jamais se prendre au sérieux tout en bavardant de choses et d’autres.
LE QUAI 10
juin 2023
Parmi les peintres les plus originaux de Lyon, Favrene est sans doute celui dont l’oeuvre prend de l’importance. Au même titre que Ariel, Bourrat, Darodes, Evaristo, ou Veimberg, il donne une vision du monde attachante, forte et personnalisée au point que l’on pourrait prendre sa peinture comme une résurgence de l’expressionnisme ayant assimilé une certaine forme « naïve » de l’art.
Né en 1934, « après ne pas avoir fait les Beaux-Arts », Favrene vit, travaille et « se promène » à Lyon. Dans ses parcours balisés, il s’attarde sur les sujets qui ne manquent pas de rendre hommage aux petites choses sympathiques en voie de disparition, souligne-t-il, ces traditions pittoresques qui font le sel de l’existence.
Bernard GOUTTENOIRE
Le Progrès – avril 1993
