PEINTURE LYONNAISEHenri Lachièze-Rey

Henri Lachièze-Rey

“La peinture d’Henri Lachièze-Rey est une peinture qui ne se livre pas au premier regard mais qui traduit l’homme dans toute sa profondeur et sa sincérité car il s’est livré totalement dans son œuvre.”

Jacques Truphémus, 1982

Henri Lachièze-Rey est né à Caluire le 26 décembre 1927. Son père originaire du Lot, est professeur de philosophie à la faculté de Lyon. Sa mère, Marthe Dussuc, est issue d’une famille d’industriels Lyonnais.

En 1947, Henri Lachièze-Rey entre aux Beaux Arts de Lyon où il côtoie Laplace, Chancrin, Vieilly et Chartres, puis aux Beaux Arts de Paris jusqu’en 1952 où il remporte le prix de Paris dès 1949. En 1954, il reçoit le prix de l’union Méditerranéenne des Arts Modernes, et réside à Nice avec ses amis Henri Castella et Georges Adilon. Il rencontre alors Jeanne Charpe, céramiste, qui deviendra son épouse en 1957. Ils vivront à Saint-Tropez, puis en 1959 en Toscane, année où Il sera lauréat de la Biennale de Menton. De 1961 à 1974, la famille résidera à Saint-Romain-du-Mont d’or. Bien que plus jeune, il travaille et se lie d’amitié avec les Sanzistes : Cottavoz, Fusaro et Truphémus, et restera toujours un proche de Georges Adilon.

A partir de 1956, date de sa première exposition personnelle, il ne cessera d’exposer en France, (Paris, Lyon, Annecy, Cannes, Toulouse), en Suisse, et à New-York. Les galeries les plus prestigieuses le mettront à l’honneur. En 1961, il remporte le prix Othon-Friez.

Sa carrière s’annonce brillante, il fait preuve d’un véritable talent. Son oeuvre est reposante, ses couleurs ne sont jamais violentes. Rouge, brique et ocre, il y rajoute de la matière,  leur donne la consistance et l’éclat qui leur permettent de s’exprimer pleinement. Scènes d’intérieur, restaurants, rues, cafés, salles de spectacles, plages, villes, portraits, il peint la vie, la convivialité. Henri Lachièze-Rey dégage avec brio l’atmosphère chaleureuse de tous ces lieux de rencontres. Avec sensibilité, générosité et humanité, il peint différents mondes, fixant pour toujours l’univers singulier, mystérieux et tendre de la vie. Celle qui résonne de ses joies, ses rires, ses amours, et ses émotions dans un monde souvent festif et rythmé.

Nous pouvons admirer ses œuvres dans de nombreuses collections particulières, mais surtout dans de nombreuses galeries, ainsi qu’au musée des Beaux-Arts de Nice, au musée des Augustins de Toulouse, aux musées Paul Dini de Villefranche-sur-Saône, d’Annecy, de Sao Paulo, de Washington ou encore de Toronto.

Henri Lachièze-Rey décèdera accidentellement en 1974 à Lyon, mettant fin prématurément à une carrière encore plus prometteuse.

SOURCES : Wikipédia – Tomaselli Collection – Editions Stéphane Bachès musée Paul DINI

“ Henri n’a jamais frôlé l’abstraction, il a seulement été parfois moins lisible que certains autres peintres”.
Michel MALY, 2003

 

“Être de Lyon cela avait un sens, cela voulait dire quelque chose. Il était amoureux de cette culture, empreint de sa région dont il a les qualités d’héritage, mais sa forme de pensée était internationale”
Pierre CHRISTIN, 2003

On n’a pas fini de découvrir de quoi cette peinture est porteuse – d’une joie d’un bonheur qui répondent à l’interrogation de celui qui doute”
Georges ADILON, 1981