PEINTURE LYONNAISERené Hamiot

La peinture de René Hamiot s’inscrit dans la lignée des Vuillard, Bonnard et Pougny. Son écriture rappelle particulièrement les empattements d’un Georges Bouche.

Né en 1912, René Hamiot, coiffeur de métier, se forme d’abord à Paris. En 1932 il part pour Tahiti . Guy Bataille, critique d’art de « la voix du Nord” dit de lui : « Choisir de vivre en pleine nature au milieu des danses est une indication. Cet être, doué dès sa naissance, troquait déjà volontiers le peigne pour le fusain.” En 1937, il travaille à Paris chez Fernand Aubry (célèbre coiffeur styliste), épouse Madeleine Peinet et rencontre le sculpteur roumain Stephan Sfetco. De 1941 à 1947, il suit le cours d’Aristide Maillol, puis en 48, il rencontre, à Sète, le peintre François Desnoyer, un ami de Fusaro. C’est sans doute à cette époque qu’Hamiot se lie avec “ceux de l’école lyonnaise” : Truphémus, Cottavoz, Fusaro, Lachièze-Rey et beaucoup d’autres selon les propos de Denise Mermillon (catalogue exposition Hamiot galeries St-Georges et Désiré avril-mai 1987 à Lyon). René Hamiot exerce conjointement et singulièrement son activité de peintre et celle de coiffeur. En 1957, le couple ouvre dans la même ville, la galerie Perrière, exposant leurs nombreux amis artistes. 

SOURCE : dictionnaire des peintres et sculpteurs à Lyon aux XIXe et XX siècles. Bernard GOUTTENOIRE éditions LA TAILLANDERIE.

La peinture de René Hamiot, d’essence intimiste, demeure profondément centrée sur la figure humaine, s’inscrivant dans une continuité nabis, d’une pudeur toute lyonnaise. Aussi à l’aise à l’huile qu’à l’aquarelle, la subtilité de sa palette alternant les tonalités vives ou poudrées, s’accorde avec la vigueur d’une touche franche et juste.

Des couleurs pastels sur un ton de simplicité, spontanéité, teinté d’une certaine naïveté. Il puise son inspiration dans la vie quotidienne. Ses scènes de bistrots, de restaurants, de terrasses, de repas familial, d’amitiés, de paysages, de fleurs, de femmes, de moments partagés, et même de parade foraine, laissent présumer une personnalité simple.

 

C’est à Sète, en 1948, par l’intermédiaire du peintre François Desnoyer, qu’il rencontre Jean Fusaro et qu’il va se lier à l’école lyonnaise dite des « Sanzistes », Jacques Truphémus, André Cottavoz ou encore Henri Lachièze-Rey qu’il tiendra en grande estime.