PEINTURE LYONNAISE Jean Couty
Jean COUTY
(Saint-Rambert-l’Île-Barbe 1907 – Lyon 1991)
« La peinture a trois règles : l’humilité du premier regard, l’impassibilité qui mène à l’absolu et la force. »
De nombreux salons et expositions en France et à l’étranger ont régulièrement ponctué la carrière de Jean Couty. Il figure dans de nombreuses collections particulières et est exposé dans quelques-uns des plus grands musées français, dont le musée d’Art Moderne de Paris ou les musées des Beaux-Arts de Lyon, Marseille, Grenoble ou Saint-Petersbourg entre autres.
Né le 12 Mars 1907 à Saint Rambert-l’Ile Barbe, Jean COUTY développe son attrait pout la peinture dès le plus jeune âge. Tout juste sorti de l’adolescence, il est repéré par l’architecte Tony Garnier qui le prend sous son aile. Attiré par l’architecture, il est poussé par son mentor vers la peinture, domaine dans lequel il excelle. Surnommé “le peintre bâtisseur”, il laisse une oeuvre empreinte de paysages industriels et citadins.
Jean COUTY appréciait les balades dans la capitale des Gaules à la recherche de nouveaux sujets à immortaliser. Il ne prenait aucune photo, son art étant principalement issu de l’observation. L’artiste lyonnais s’attache avant tout à retranscrire l’image intime des personnes davantage que leur ressemblance, ce qui rend ses tableaux uniques.
En 1937, il reçoit son premier prix pour la toile “Bord de Saône” qui appartient aujourd’hui à l’état. La consécration arrive en 1958 lorsqu’il reçoit le grand prix de la critique de Paris, l’équivalent du prix Goncourt pour les peintres. La même année, il est promu chevalier des Arts et des Lettres. Tout au long de sa vie, cet amoureux des voyages visite une dizaine de pays pour des expositions ou son plaisir personnel. Telles des photos, les collections de peintures de Jean COUTY figent ses voyages.
Il meurt le 14 mai 1991 à l’âge de 84 ans, seulement quelques mois après une retrospective en son honneur à l’ Auditorium de Lyon. En 2017, son fils unique Charles ouvre un musée en son honneur, sur les bords de Saône, à Saint-Rambert, là ou tout a commencé.
Source : Lisa Canales la Tribune de Lyon.
Avec l’honnêteté et la franchise caractéristique de son œuvre et de la fougue dont sont imprégnés ses tableaux, Jean Couty demeure le témoin émerveillé de son siècle, attentif à ses aspects les plus singuliers. Grâce à ses brosses, à ses pigments, à la violence contenue, le peintre lyonnais « demeuré fidèle à sa ville », impose un art dont la fidélité à la tradition porte témoignage d’un langage dont la vérité s’écarte des paroles vaines pour obéir à « la nécessité intérieure », la seule en définitive capable de porter un jugement sir l’histoire et peut-être de changer la vie !
René Deroudille, 1979
