PEINTURE LYONNAISESimone Gambus

Simone Gambus

Simone GAMBUS
(Lyon 1928 – Rochebaudin 2015)

Le seul nom de Gambus peut être utilisé pour identifier l’artiste. En effet, il y a une peinture Gambus, un style Gambus très reconnaissable et très personnel.

Simone Gambus est née à Lyon en 1928.
Passionnée de peinture depuis son plus jeune âge, elle s’inscrit aux Beaux-Arts de Lyon où elle côtoie alors Jacques Truphémus, André Cottavoz et Jean Fusaro. Ils partagent tous la même admiration pour leurs professeurs et maîtres : Chancrin, Vieilly, Laplace, Chartres, Pelloux.

Simone partage son temps entre Paris et Lyon et son ami Jacques Truphémus la présente à la galerie Romanet à Paris.

Elle se lie d’amitié avec Philibert-Charrin avec qui elle partage sa passion pour la peinture, elle côtoie nombres d’artistes Lyonnais ou parisiens, Flacher, Aubert, Schmid, Gougerot ainsi que Jacqueline Verdini. Les soirées à cette époques se passent dans la joie de vivre et l’insouciance.

Elle finit par s’installer dans le sud de la France, Oraison, puis en 1980 à Rochebaudin dans la Drôme. Elle y peindra pendant de longues années, et pourra exposer ses oeuvres de nombreuses fois, dans différentes galeries, ou dans des musées.

Malheureusement son oeuvre est interrompu brutalement dans les années 2000 par une cécité complète. Elle reste à Rochebaudin dans la Drôme, quelque peu isolée de la vie artistique. Elle décède à Rochebaudin en 2015.

Simone Gambus est une artiste de la génération de Jacques Truphémus, André Cottavoz et Jean Fusaro. Bien que défendue, comme eux, par Denise Mermillon à la galerie Saint-Georges, Simone Gambus fut un peu mise en marge par ces trois ombres prestigieuses. Il existe une association des Amis de Simone Gambus, et nous nous en réjouissons, car cette artiste audacieuse mérite une plus large et totale reconnaissance. Comme Truphémus, Fusaro, et surtout Cottavoz, Simone Gambus affectionne les hautes pâtes. Mais, sa caractéristique principale se lit dans son usage de fonds obscurs. Simone Gambus grave dans le noir ses fleurs les plus éblouissantes, ses personnages les plus expressifs. Ils sont peu nombreux les artistes capables de s’exprimer par un tel langage. Avec une telle puissance. Quelle prise de risque !

Alain VOLLERIN – Blog des Arts