PEINTURE LYONNAISE Jean Dulac

Jean DULAC - LE QUAI 10

Jean DULAC
(Bourgoin 1902 – Lyon 1968)

Il peint tout ce qui l’inspire alliant modernité et tradition : les vendanges, la nature, les fleurs, les paysages, l’hiver, le gel et le givre, le Maroc, portraits et auto-portraits, nus voluptueux qu’il magnifie avec amour et sensualité.

« L’artiste lyonnais Jean Dulac, dans sa discrétion, disposait de talent au point de laisser une œuvre aujourd’hui insoupçonnée, qu’il faudra bien reconnaître à Lyon d’abord, et au delà des frontières ensuite. »

 

Bernard GOUTTENOIRE

Jean Dulac est né le 12 février 1902 à Bourgoin (Isère).

Son père, après avoir enseigné le français au collège de Lachassagne exercera la profession de photographe. En 1907 la famille s’installe à Lyon, l’adolescence de Jean se passe dans l’insouciance, c’est un élève studieux, et il se révèle rapidement être un excellent dessinateur.

Il entre à l’Ecole des Beaux Arts en 1915, dirigée par le sculpteur Larrivé. Jean y remportera tous les 1er prix de dessin et croquis. Doué pour la sculpture, Il devient apprenti  dans l’atelier de Louis Prost, auquel il voue une admiration sans borne, et se perfectionne jusqu’à cumuler de nombreux prix et récompenses.

Conjointement à ses études, il fournit un travail intense pour des maisons de décorations lyonnaises et produit des oeuvres diverses d’une excellente qualité. Bronze, motifs gravés ou sculptés sur du bois précieux, ivoiriens, frise décoratives, et enfin, sculptures religieuses. Son travail est d’un rendu  exceptionnel,  et d’un réalisme anatomique très élaboré. Il enchaine créations sur créations et accumule toujours les prix et médailles, notamment le prix de Paris de sculpture en 1924 sur le thème “Baigneuse” (son épouse Adrienne lui servant de modèle). De 1926 à 1931, il entame une période de travail intense, chez de prestigieux Maîtres : Jean Larrivé, André Vermare et Landowski à Paris.

Suit à la fin de l’année 1931, l’installation de Jean, sa femme et leur fils Jean à Lyon dans le quartier de la Guillotière. Son atelier est un vaste local de 120m2 avec 7 fenêtres au 5ème étage. La vue y est superbe et la luminosité excellente. Il y élabore de nombreux modèles de lustrerie, de décorations pour l’ameublement, bas-reliefs, statues, dessins, sculptures, médailles commémoratives, tableaux de genre, maquettes de fresques… C’est un artiste complet, rien n’est hors de sa portée.

C’est à partir de 1938 qu’il s’adonne à la peinture. Il trouve du plaisir à cette activité en plein air qui le sort de son atelier. Autodidacte, il évolue très rapidement et se révèle vite un maître dans cet art indispensable à son épanouissement. Les couleurs explosent dans une proportion nuancée d’une certaine sagesse qui lui est propre. Il illustre également des livres “grand public” qui contribueront à sa célébrité. Professeur, il forme de nombreux élèves à la peintures et sculpture. 

Il décède le 3 mars 1968 à Lyon à la suite d’une crise cardiaque.

Peu à peu, Jean Dulac a atteint une sorte de fauvisme, qui s’exprime dans le morcellement de la couleur et de la touche. Les nus de Jean Dulac témoignent agéablement de cette verve.

J.-J. LERRANT – Le Progrès de Lyon 1965

En 1946, il fonde le “la Société Lyonnaise des Beaux-Arts”  (Salon de la Société des Beaux-Arts de Lyon) et le préside pendant 22 années jusqu’à son décès.

Il s’investit dans l’organisation de nombreux salons artistiques qui marquent la vie culturelle de la cité de Lyon, où les exposants recherchent leur moment de gloire, après la période trouble de la guerre. En 1964, ll inaugure une galerie d’art avec son fils (lui-même peintre talentueux) et sa belle-fille, dans le quartier d’Ainay, permettant ainsi à de nombreux créateurs d’exposer leur talent.

Jean DULAC "les lumières de la ville"