PEINTURE CONTEMPORAINEJeanne Socquet
Jeanne SOCQUET (Paris 1928 - Paris 2024)

Suivant la volonté de ses parents et à l’encontre de son désir de s’orienter vers la peinture, Jeanne Socquet, aînée de quatre enfants est en 1945 placée en apprentissage conduisant à un C.A.P. de couture. À l’âge de 21 ans elle quitte le domicile familial, loue une modeste chambre et dispense des cours dans une école de couture tout en étant élève des cours de dessin de la ville de Paris, de l’Académie de la Grande Chaumière, puis de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
Jeanne Socquet épouse en 1956 l’architecte Louis Seignon dont elle a fait la connaissance à l’École des beaux-arts, qu’elle accompagne dans son métier, avec qui elle voyage et visite les musées européens et dont elle a un fils né en 1957 et qu’elle élèvera seule après le décès, dans les années 1960, de Louis Seignon dans un accident de voiture. À partir de 1960 sa peinture se tourne vers les « vieilles femmes », les marginales, les solitaires, les enfermées des hôpitaux psychiatriques, les exclues de la beauté. Il s’agit d’une importante suite de portraits néo-expressionnistes brossés de la sorte, nommés, classés, situés (comme Amandine, no 11, pavillon Charcot) dont les formats, carrés, identiques, sont susceptibles de renforcer le sentiment d’enfermement.
« Jeanne Socquet est un peintre à qui l’histoire de l’art fera une place singulière, elle est un peintre pour qui la solitude est comme une condition existentielle, une manière de condition humaine – peintre figuratif dont l’œuvre est fortement expressive, et dans laquelle l’expression douloureuse prend forme et invite à une réflexion critique. » Jacques Leenhardt
« Cette peinture qu’elle fait, je vois que c’est une très grande peinture. » Marguerite DURAS
